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Photo du rédacteurFédération Libertaire de Lorraine

C'EST LA RENTRÉE, FAISONS CHUTER JUPITER


Emmanuel Macron est de plus en plus critiqué pour sa dérive autoritaire et antidémocratique marquée depuis son accession à la présidence en 2017.

Sa gouvernance est souvent perçue comme centralisée et unilatérale, s’appuyant sur l’usage intensif de l’article 49.3 pour faire passer des lois controversées sans vote parlementaire, contournant ainsi le débat démocratique.


Cette tendance a exacerbé les tensions avec les oppositions politiques et les mouvements sociaux, qui voient dans ces pratiques une volonté de museler toute contestation.

La répression violente des manifestations, notamment celles des Gilets Jaunes, illustre également cette dérive autoritaire.


Les mesures de sécurité renforcées, le recours disproportionné à la force policière et les arrestations massives ont été largement dénoncés, non seulement par les organisations de défense des droits de l’homme, mais aussi par une partie de l’opinion publique. Ces actions traduisent une volonté de réprimer toute forme de dissidence plutôt que de l’écouter, renforçant l’image d’un pouvoir de plus en plus autocratique.

Le refus de nommer un Premier ministre issu du nouveau Front Populaire, une coalition de gauche rassemblant divers partis et mouvements citoyens, incarne une autre facette de la dérive autoritaire de Macron.


En rejetant cette option, le président refuse de reconnaître la diversité politique du pays et d’engager un dialogue avec des forces politiques qui représentent une part significative de l’électorat. Ce choix est perçu comme une tentative de maintenir un contrôle strict sur l’exécutif et de marginaliser toute opposition sérieuse, ce qui provoque l'ascension du Rassemblement National.

Cette décision souligne la concentration extrême des pouvoirs à l’Élysée, au détriment des institutions démocratiques traditionnelles comme le Parlement et le poste de Premier ministre.


Sous Macron, le rôle de ce dernier a été réduit à une fonction purement exécutive, subordonnée aux directives présidentielles, ce qui fragilise le système de séparation des pouvoirs. En refusant de nommer un Premier ministre du Front Populaire, Macron envoie un signal clair : il n’a pas l’intention de partager le pouvoir ni d’accepter une quelconque forme de cohabitation politique.

La stratégie de Macron s’inscrit dans une logique de gouvernance par décret, où les décisions sont prises en petit comité, souvent en dehors des cadres institutionnels et sans consultation des parties prenantes.

Ce mode de gestion réduit l’espace de débat public et rend la prise de décision opaque et inaccessible à la population. Il en résulte une fracture croissante entre les citoyens et leurs représentants, qui se sentent de plus en plus exclus du processus décisionnel.


En outre, le refus d’intégrer les propositions du Nouveau Front Populaire dans le gouvernement révèle une volonté de neutraliser toute alternative politique. Plutôt que d’ouvrir un espace de dialogue et de compromis, Macron choisit la confrontation, consolidant ainsi un pouvoir personnel et centralisé. Ce refus alimente un sentiment d’injustice et de mépris envers les institutions, perçues comme manipulées par un président peu enclin à respecter les règles du jeu démocratique.

Face à cette situation, l’opinion publique se radicalise et la défiance envers les institutions ne cesse de croître. Le choix de ne pas nommer un Premier ministre du Nouveau Front Populaire n’est pas seulement une question de stratégie politique, mais une attaque directe contre le pluralisme et la représentation démocratique. Cette démarche met en péril les fondements mêmes de la République en renforçant un pouvoir présidentiel de plus en plus isolé et déconnecté des réalités du pays.

Dans ce contexte de dérive autoritaire, la mobilisation populaire par la rue apparaît comme l’un des derniers leviers d’expression pour les citoyens.


Les manifestations, les grèves et les actions ciblées sont des moyens essentiels pour faire entendre la voix du peuple face à un pouvoir qui semble sourd aux revendications. En occupant l’espace public, les citoyens rappellent que la légitimité politique ne repose pas uniquement sur les institutions, mais aussi sur la capacité du peuple à se mobiliser pour défendre ses droits.

La pression de la rue est d’autant plus cruciale que les institutions démocratiques sont affaiblies par les stratégies de contournement du gouvernement. Lorsque les canaux traditionnels d’expression et de participation politique sont bloqués, la mobilisation devient une forme de résistance nécessaire.


Les actions directes, qu’elles soient symboliques ou disruptives, permettent de contester le statu quo et de créer un rapport de force qui pousse le pouvoir à réagir et à écouter.

Si les manifestations et autres formes de contestation ne parviennent pas à infléchir la politique gouvernementale, la question de la révolution pourrait se poser comme une issue ultime.

L’histoire a montré que lorsque les gouvernants s’enferment dans une logique autoritaire et refusent de céder à la pression populaire, les changements politiques peuvent prendre des formes plus radicales.

Envisager l’hypothèse d’une révolution, bien que drastique, rappelle que la souveraineté réside en dernier ressort dans le peuple et que la défense de la démocratie peut nécessiter des actions déterminées face à un pouvoir jugé illégitime.

Le début des hostilités va sans doute débuter ce samedi 7 septembre 2024 dans la rue.

Bonne rentrée à toutes et tous !
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